jeudi 17 janvier 2008

Du voyage (2)

Et bien, et bien, pas de nouvelles depuis dimanche, et ça ne va pas aller en s'arrangeant, vu que je pars pour le Cameroun. Oui mais me direz-vous, "hein ?". Il s'agit d'une mission de courte durée, de l'ordre d'une semaine, pendant laquelle je n'aurai pas le net. Je ne peux pas vous en dire plus. A ce rythme, en février j'irai faire trois jours en Iran, début mars je m'occupe de la Corée du Nord et fin avril promis, je détruis l'Empire intergalactique.

Bref, assez parlé de mois, et revenons plutôt à moi, et à cette somme toute bien dense seconde partie de mon voyage.

Seconde partie (vient après la première, contrairement au Lycée) :
Ce lundi 7 janvier restera dans toutes les mémoires, ou du moins, dans la mienne, comme le jour du départ. Whoa, no shit, Sherlock !
Il était tôt, très tôt (ahah, tréteau) lorsque le bus nous emmèna loin du Fort de l'Est, à l'aéroport Roissy Charles De Gaulle ou quelque chose comme ça. A croire que l'énarque qui a pondu le nom du bouzin était payé à la ligne (et ne confondons pas avec le brochet, qui lui est pêché à la ligne).
4 petites heures plus tard (sic) j'étais sis dans un magnifique Airbus aux couleurs de la république, avec des compagnons d'autres régiments, qui s'en allaient tout comme moi suivre leur destin noir africain (et impaludé).

Dirai-je ô combien je me fis chier la rate au carré ? Non, trois fois non, je ne le dirai-je pas. Mais putain, qu'est-ce que je me fis chier la rate au carré ! Pour vous dire, j'ai falli succomber et regarder le film projeté, alors même que j'avais cru y voir Ben Stiller. Brr.
Le plus intéressant, aussi, ne fut pas spécialement le pur produit de 5 générations d'amours consanguines que se trouvait être mon voisin (persuadé, le fou, que sa vie me passionnait), mais bel et bien les informations de vol.

Je vous les retranscris ici dans leur vérité crûe :
Hauteur de vol : 11000 mètres. 11000, code postal de Carcassonne. Holy fuck !
Température : -50 PD°C (pour Putain De Degrés Celsius)
Heure, Temps de vol restant, Trajet restant : oui alors là, désolé mais ça changeait tout le temps.
Edifiant, n'est-ce pas ?

Bref, comme disait Pépin, après 4800 km effectués en 5H et 45 minutes, l'avion s'est posé sur la piste en, heu, je sais pas quoi mais pas de qualité européenne, vomissant ses 300 passagers (à la louche, et puis ça fait une référence excellente à un film qui ne l'est pas moins) avides de mer, de sexe et de soleil.
Et là, mes amis, ça a fait "erf". Sachez que ça fait toujours "erf" quand vous passez d'une atmosphère de 20°C à sa copine de classe de 32°C. Erf est suivi dans les 5 secondes d'un regard entendu au camarade le plus proche.

Le camp du 43ème Bataillon d'Infanterie de Marine, ou 43è BIMA est situé à pas 2 kms de l'aéroport. La pitite portion de route nous en séparant fut donc une parfaite occasion de découvrir Abidjan. Et là, c'est la déception : en fait, c'est vraiment "comme à la télé". L'odeur en plus. C'est sale, c'est pauvre, et, les pauvres n'ayant aucun goût, c'est moche. Mon brave cerveau de mouton occidental à la solde du grand Capital ne trouva de répit qu'une fois à mon régiment d'accueil, que je savais pourvu des derniers raffinements que notre civilisation supérieure peut apporter : internet, de l'eau en bouteille et des noirs qui font la lessive.

Et pour résumer le finish ? Installation dans les chambres (de 8, mais je m'en fous j'ai un mini bureau pour l'ordi !), premières consignes, et roulez jeunesse !

Voilà, je ne vous retrouve pas avant une semaine a priori, soyez sage, et yo wesh wesh t'as vu, kas-dé-di à Marcel, le lavandier ivoirien d'en face, qui nous ramène niquels chrome le soir les vêtements sales déposés le matin ; )

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