mercredi 15 avril 2009

Adieu \o/

Bonsoir, public.
Voici un message d'adieu. En effet, demain, alors que vous dormirez encore, je partirai sur le terrain. Au programme, 3 jours à côté d'un village paumé, 3 jours dans un hôtel au bord de la mer, 8 ou 9 à Dodji, loin dans l'est aride du Sénégal pour une campagne de tir.

J'en reviendrai j'espère avec moultes photos z'et récits, donc pour vous faire patienter, quelques photos du défilé du 4 avril :

http://intrepid.acenet-inc.net/~lekoursk/photos/2009/wade.JPG
Moi et les copains en train de faire l'honneur au président sénégalais de participer à son défilé.

http://intrepid.acenet-inc.net/~lekoursk/photos/2009/def.JPG
Photo prise 60m avant le drame, alors qu'on était encore au pas, alignés niquel... sigh

http://intrepid.acenet-inc.net/~lekoursk/photos/2009/def1.JPG
Pendant la répétition. Oui, je sais, je fais une tête bizarre quand j'ai le soleil dans la poire.

http://intrepid.acenet-inc.net/~lekoursk/photos/2009/huey.jpg
Rahhh cette érection quand on l'a vu décoller et nous passer au dessus ! Quoi, me dites-pas que vous reconnaissez pas : / ?

Vala, soyez sage, je reviens pour le WE du 1er mai. Bisous !

samedi 4 avril 2009

Hu-mi-lia-tion

Hélas.
Mon quotidien récent, morne et routinier, ne se prêtait absolument pas à la rédaction d'un quelconque article, j'eus été obligé en effet d'inventer. je veux dire, plus que d'habitude. Non parce que, des instructions identif' ou topographie, du sport, du pas grand chose d'autre, ça fait pas rêver les masses.
Et voilà que le seul évènement croustillant se présentant à l'horizon, à savoir ce matin, le défilé de la fête nationale sénégalaise, a tourné au drame.

Explicances :
Il se trouve que le gracieux grand sachem du Sénégal, Mr Wade, a fait aux forces françaises du Cap-vert l'insigne honneur de les inviter à participer au grand défilé du 4 avril. Après tout, on instruit ses troupes, on leur donne du vieux matos, on s'entraîne avec, on fait vivre ses bars, c'est presque la moindre des choses.
Alors, bon, on a bouffé de l'ordre serré, histoire de pas passer pour des peintres, le soldat sénégalais défilant particulièrement bien nous a-t-on prévenu. Jusque là rien de bien surprenant. Fort peu surprenant de même le bordel pendant les deux répétitions officielles, à base de "olol on arrive à 7h on se met en place et on attend comme des connards, debout, jusqu'à 10h30 pour commencer". Après tout, c'est l'Afrique, le continent du carpe diem. Les soldats nous font une sacrée impression : un carré de 250 bonhommes alignés niquel, tous au pas en train de chanter des chansons locales, ça pète, y'a pas à dire.

Enfin bref, tout il allait bien dans le meilleur des mondes (hormis l'univers parallèle où je règne sur la planète, et encore, dans celui-là j'ai un petit pénis). Ce matin, c'est donc confiant en notre capacité à bien représenter notre pays qu'on a encore une fois attendu longtemps comme des prunes. Forcément, 9000 personnes, ça parcourt pas une avenue en 2 minutes.

Et voilà que nous nous ébranlons enfin ! La foule nombreuse applaudit ces français qu'elle apprécie de longue date, et nous marchons, la tête haute, le torse en avant, les bras à la hauteur des épaules, au rythme de la fanfare, pied gauche sur la grosse caisse. Sur 200m nous sommes magnifiques. Un chieur au micro raconte la vie des unités qui passent mais ce n'est pas gênant.

Et là... c'est le drame. Plus que 75m, avant d'arriver à la tribune présidentielle pleine d'huiles et de se séparer (comme au 14 juillet). ET TU VOIS PAS QUE CES GROSSES MERDES SOUS-DEVELOPPEES SE PIQUENT DE COUPER LA MUSIQUE ? Tas de chancres purulents, bubons avariés cholériques et tiers-mondesques ! TÊTES DE PINES !
Ah, excuse, tu vois pas le pourquoi du comment ? C'est simple, plus de musique, plus de grosse caisse, 120 militaires morts de honte qui commencent doucement à perdre le pas. Le bel ensemble ressemble très vite, alors que la tribune fatidique est si près, trop près, à une illusion d'optique : y'a un truc qui cloche et ça fait mal aux yeux.
10 m avant la tribune, ils remettent la musique. Trop tard, si tellement trop tard. La grosse caisse est maintenant sur le pied droit, la moitié essaient de continuer comme ça, les autres font l'inverse. J'entends même un civil me dire "t'es pas au pas". No shit, Sherlock.

Bref, je me rappelle pas avoir eu autant honte dans les 5 dernières années. On est passé pour des fruits alors que ça partait très bien. Il va sans dire qu'on est tous bien dégoutés.

En conclusion ? Quand on veut faire un défilé "comme les grands", on s'en donne les moyens jusqu'au bout, tas de cons. Et félicitations quand même aux troupes sénégalaises qui elles au moins ont offert à leur peuple une superbe prestation.